5 mai 2025
6 mai 2025
Guillaume Lessard, membre étudiant du CRAD.
Guillaume Lessard (membre étudiant, maîtrise en sociologie), sous la direction de Dominique Morin (membre régulier, Département de sociologie), est récipiendaire d’une bourse du FRQSC dans le cadre du concours Bourses de doctorat en recherche. Le projet de Guillaume s’intitule « Réduction des déplacements d’automobiles à essence, aspirations de mobilité et passage à l’automobile électrique en territoire québécois ». Félicitations Guillaume !
Résumé du projet :
« Ce projet de recherche doctoral se concentre sur la mobilité durable en proposant d’analyser les pratiques de mobilité et les aspirations des ménages quant à la transition vers l’automobile électrique dans la partie Est des territoires urbanisés du Québec. Il s’articule autour de trois questions principales : quelles sont les expériences des hommes et des femmes qui sont devenus électromobilistes ? Quelles stratégies peuvent être mises en place pour développer une mobilité durable et inclusive dans des zones en dehors des grands centres urbains ? Enfin, quelles approches sont utilisées pour réduire l’usage des voitures à essence dans des territoires où les alternatives de transport sont limitées ? L’originalité de cette recherche repose sur sa combinaison de méthodes qualitatives et quantitatives. En intégrant des groupes de discussion, des activités publiques d’échange et de mobilisation, ainsi que des sondages probabilistes, le projet offre une perspective riche sur la manière dont divers groupes sociaux adoptent ou aspirent à adopter l’électromobilité. Ces groupes sont étudiés en fonction de variables comme l’âge, le genre et les configurations familiales. Cette approche permet d’explorer comment ces différents facteurs influencent les pratiques de mobilité et les perceptions de la transition vers une mobilité plus durable là où les infrastructures de transport public sont souvent limitées. Cette recherche se focalise sur des territoires souvent négligés, tels que les régions rurales ou semi-urbanisées de l’Est du Québec, qui ne bénéficient pas des mêmes infrastructures que les grandes métropoles. Ces régions présentent des défis spécifiques en matière de mobilité, notamment en raison de la dépendance à l’automobile. Le projet explore les obstacles à la réduction de l’utilisation des véhicules à essence, mais aussi les solutions qui peuvent être développées pour favoriser des alternatives comme l’électromobilité ou la micromobilité. Sur le plan théorique, ce projet contribue à l’étude de la dépendance automobile, un enjeu clé dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre (GES), particulièrement au Québec, où les véhicules et camions légers représentent une grande part des émissions liées au transport. En intégrant des éléments de la transition socioécologique, cette recherche examine également comment les pratiques de mobilité peuvent s’adapter pour répondre aux objectifs environnementaux de la province, qui s’est engagée à interdire la vente de véhicules à essence d’ici 2035. La méthodologie employée permet une analyse des dynamiques sociales entourant la mobilité et l’électromobilité. Les groupes de discussion permettront d’explorer les expériences subjectives des électromobilistes, tandis que les sondages probabilistes fourniront des données plus larges sur les pratiques de mobilité dans les territoires ruraux. En résumé, ce projet apporte une contribution significative à la compréhension sociologique des déplacements en milieu non métropolitain et des représentations sociales de la mobilité. Ses résultats pourraient jouer un rôle clé dans l’élaboration de stratégies de développement territorial durable, tout en offrant des solutions concrètes pour réduire la dépendance à l’automobile à essence dans des régions où les alternatives sont encore peu accessibles ». – site FRQSC