5 mai 2025
5 mai 2025
Pascale Chagnon, membre étudiante du CRAD.
Pascale Chagnon (membre étudiante, doctorat en ATDR) est récipiendaire de l’une des Bourses d’études supérieures du Canada – Doctorat du Conseil de recherches en sciences humaines (CRSH). Le projet de thèse de Pascale, sous la direction de Geneviève Cloutier (membre régulière, ÉSAD) et la codirection de Sophie Van Neste, s’intitule : « Juste pour qui la relocalisation ? Une étude des enjeux et des impacts de la relocalisation résidentielle comme outil d’adaptation au risque d’inondation au Québec ».
Félicitations Pascale !
Résumé du projet :
Les changements climatiques entrainent une augmentation du nombre et de l’intensité des phénomènes météorologiques extrêmes, induisant des inondations. Face aux problèmes croissants causés par les débordements d’eau au Québec, les solutions traditionnelles tel que les digues, barrages, ou autres infrastructures grises ne sont plus suffisantes. Afin de s’adapter, il faut transformer nos méthodes d’aménagement, la relocalisation résidentielle est ainsi une méthode de plus en plus valorisée par les chercheurs et les instances publiques et politiques. Cependant, alors que les inondations touchent principalement les populations vulnérabilisées, il faut porter attention à la manière dont la relocalisation est effectuée afin de ne pas amplifier les iniquités vécues.
D’un point de vue de sécurité civile et de santé publique, elle réduit les risques d’exposition des populations et les impacts psycho-sociaux associés aux inondations. En plus, elle est avantageuse pour les finances publiques puisqu’elle diminue le risque de devoir payer des indemnités aux sinistrés. Cependant, lorsqu’abordée comme une solution technique et ponctuelle au problème d’exposition au risque, la relocalisation tend à accroître les inégalités sociales en plus de perturber l’attachement au territoire.
Que nous apprennent les expériences de relocalisation sur la gestion et la gouvernance du risque d’inondation ? Comment les municipalités peuvent-elles travailler à réduire les vulnérabilités, tout en tenant compte des inégalités sociales et quelle est la place à accorder à la relocalisation dans ce contexte ? Ce projet de thèse vise à mieux comprendre comment la relocalisation résidentielle peut être un outil d’adaptation au risque d’inondation juste et pertinent pour les milieux québécois. Il propose d’aborder la relocalisation sous le prisme de la prise en compte des inégalités sociales et territoriales et de manière contextualisée. L’approche proposée combine une revue de la portée des études sur la relocalisation et la justice territoriale et deux cas d’étude particuliers, celui de Matane dans le Bas-Saint-Laurent et de Rigaud, en Montérégie.